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Apollo-Soyouz : Le programme historique qui n’a pas fait l’histoire

Article rédigé par Xavier PASCO (membre de l’IFHE) et paru dans le n° 14 de la revue « Espace & Temps » de l’IFHE en mars 2015

L’histoire du vol habité s’inscrit pleinement dans celle des relations internationales et a finalement peu à voir avec la volonté d’exploration (même si celle-ci n’est jamais complètement absente). Tel a été le cas pour Apollo qui a d’abord symbolisé la course au prestige et à la puissance symbolique entre les deux blocs. Le programme Apollo-Soyouz (ou ASTP pour Apollo-Soyuz Test Program) est aussi une bonne illustration de ce grand principe en symbolisant cette fois la détente des années 1970. Mais au-delà, ce programme (dont on célèbre les 40 ans cette année), a démontré plus encore combien les vols habités ont parfois été vus par les pouvoirs politiques comme un moyen de communiquer, ou plus encore comme un moyen de propagande qui reléguait à l’arrière-plan leur éventuelle valeur stratégique, technologique, voire même militaire.

Un contexte historique ambigu

L’histoire d’ASTP qui culminera en 1975 avec la fameuse poignée de mains en orbite s’inscrit pleinement dans ce difficile dialogue qui s’instaure entre Union soviétique et Etats-Unis dès le début des années 60. C’est l’époque des essais de missiles balistiques et de la destruction mutuelle assurée (ou la MAD – Mutual Assured Destruction – selon le modèle défendu en 1963 par MacNamara, le secrétaire à la défense du président Kennedy), mais c’est aussi celle d ‘une volonté très tôt exprimée de maintenir le dialogue stratégique. Ce dialogue, croit-on alors, doit pouvoir aboutir à des coopérations d’envergure. A ce titre, on ne peut dissocier ASTP des premières tentatives de d’établir ce dialogue dans l’espace, mises en œuvre aux Etats-Unis (et c’est peu connu) dès après l’annonce faite le 25 mai 1961 par le président Kennedy d’envoyer un homme sur la Lune avant la fin des années 60. L’annonce du lancement du programme Apollo répondait au vol de Gagarine (12 avril 1961) et la l’échec de la Baie des Cochons (17-19 mai 1961), et manifestait bien sûr la volonté américaine de revenir dans la course. Pour autant, derrière ce programme mené tambour battant, le pouvoir américain n’a jamais complètement perdu de vue l’espoir d’en faire un facteur d’apaisement, au moins symbolique. Le programme ASTP va pleinement tirer parti de ces dispositions initiales exprimées dès 1963[1] et poursuivies pour un temps (et plus mollement) par Lyndon Johnson quand il devient président. Le peu de réceptivité initiale de l’URSS dans un contexte ou les facteurs de l’affrontement stratégique se mettent en place, refroidit les ardeurs. Mais celles-ci ne seront pas absentes du paysage quand, sous la présidence Nixon, la perspective de coopération sur le vol habité prend une consistance nouvelle. En cette fin de décennie 60, Etats-Unis et Union soviétique réalisent l’importance d’une sorte d’aggiornamento stratégique fondé sur le respect des principes de la dissuasion mutuelle. Ce sont les premières négociations de désarmement et de contrôle des armements qui s’enclenchent alors et portent sur la limitation des systèmes de défense antibalistiques. Après plusieurs années de négociation, ce processus de détente culminera avec la signature du traité SALT I à Moscou en mai 1972, avec dans le même mouvement la signature de l’accord Apollo-Soyouz, évènement alors quelque peu resté à l’arrière-plan de l’accord stratégique historique que venaient de conclure les deux superpuissances.

Des contacts qui se concrétisent en 1969

Du côté américain, une structure permanente chargée d’explorer les perspectives de dialogue avec l’URSS avait déjà été mise sur pied en 1961 sous la forme d’un groupe réunissant la NASA et le Département d’Etat pour balayer différentes options de coopération spatiale avec l’URSS. En 1962, des échanges entre les président Kennedy et Khrouchtchev allaient, sans traduire d’engagements réels, laisser la porte de la coopération entrouverte. Des pourparlers entre Hugh Dryden (alors administrateur adjoint de la NASA) et l’académicien Anatoli Blagonravov, président de la commission spatiale à l’Académie des sciences, vont alors s’engager pour définir des premiers points possibles de coopération. Ils conduisirent en octobre 1962 (c’est-à-dire en pleine crise des missiles de Cuba) à un échange de lettres entre James Webb, directeur de la NASA et Mstislav Keldych, le président de l’Académie des sciences, pour concrétiser un peu plus encore ces perspectives d’accord.

Mais un premier coup d’arrêt est donné à ces élans alors que les relations stratégiques se tendent et que John Kennedy meurt assassiné en décembre 1963[2]. Poursuivies quelques temps par l’administration Johnson dans un contexte bilatéral plus que jamais dominé par la confrontation stratégique  (c’est le temps du « build-up » mis en œuvre par MacNamara), les perspectives de coopérations semblent s’évanouir. Pourtant, c’est précisément de cette confrontation et de l’intérêt mutuel pour des accords bilatéraux qui stabilisent ces tensions que va naître l’idée d’une détente entre les deux blocs et de sa modalité spatiale.

La signature du traité sur les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique le 27 janvier 1967, puis celle de l’accord de sauvetage des astronautes un peu plus d’un an plus tard, symbolisent cette évolution. Dans la foulée de la signature en 1968 de l’accord de sauvetage des Astronautes entre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union soviétique, l’évocation de coopérations spatiales américano-soviétiques redevenait envisageable aux Etats-Unis. Le développement d’infrastructures spatiales communes entre Américains et Soviétiques était à nouveau évoqué au plus haut niveau. Par exemple, Edward Welsh, le conseiller spatial de Lyndon Johnson[3], expliquait en mai 1968, soit plus d’un an avant l’alunissage américain, que les Etats-Unis devraient de s’engager dans l’étude de la construction d’un laboratoire commun avec l’URSS sur la surface de la Lune[4]. Du côté américain, ce type de déclaration n’est évidemment pas complètement déconnecté des tentatives antérieures de mettre l’espace au service de la coopération stratégique.

A la suite d’une rencontre en janvier 1969 avec Anatoly Dobrynin, l’ambassadeur soviétique aux Etats-Unis, Frank Borman (devenu entretemps le conseiller pour l’espace du président Nixon) reçoit une invitation officielle pour visiter Moscou avec sa famille. Selon John Logsdon (dont le dernier ouvrage sur les années Nixon et la course à l’espace est paru en avril 2015 [5]), cette visite a marqué une étape décisive dans l’accomplissement de la mission en 1975. Alors que l’astronaute s’inquiète de cette invitation et souhaite en faire part au président et à son conseiller à la sécurité nationale, Henry Kissinger, il se souvient d’avoir été fortement convié à accepter : Le président Nixon était « intrigué » à l’idée de cette visite et voyait la visite de l’astronaute comme une première étape dans un processus qui pourrait déboucher sur une mission conduite en coopération. Lors d’une rencontre avec Keldych, Frank Borman suggère cette idée qui reçoit alors une réponse positive, ce qui en fait le véritable point de départ des discussions qui mèneront à l’accord de 1972.

Rencontre Keldych-Borman début juillet 1969 à Moscou (avec Blagonravov, B.N. Petrov, G.I. Petrov, G.S.Titov, etc.

Rencontre Podgorny-Borman en juillet 1969 à Moscou

En octobre 1969, le directeur de la NASA, Thomas Paine, adresse à l’Académicien Keldych plusieurs copies du Space Task Group Report, un rapport de la NASA sur l’avenir du programme Post-Apollo et sur l’exploration martienne rédigé sous l’égide du Vice-président Spiro Agnew. A l’occasion de cet envoi, il suggèred’examiner les possibilités d’une coopération plus étroite avec l’Union soviétique. Des discussions préliminaires aux contacts techniques se dérouleront l’année suivante avec des échanges sur le périmètre d’une éventuelle mission, échanges qui prennent parfois un tour inattendu. Ainsi, Philip Handler, le nouveau président de l’Académie des sciences des Etats-Unis, en voyage en Union soviétique en mai 1970, et rencontrant son homologue Mstislav Keldych, lui fera part d’un film vu récemment[6] dans lequel un vaisseau spatial soviétique est dérouté pour porter secours à deux astronautes américains mais qui ne peut s’amarrer avec le vaisseau américain faute d’un système compatible[7]. La discussion qui s’en suit aurait été la première occasion d’évoquer l’éventualité de mécanismes communs d’amarrage des vaisseaux soviétiques et américains. Les choses s’accélèrent en juillet 1970. Dans un mémorandum adressé aux principaux responsables de l’administration américaine, Henry Kissinger (NSDM 70) indique que « le président a décidé que la coopération spatiale avec l’Union soviétique doit être poursuivie simultanément au niveau diplomatique et au niveau technique par le biais des canaux propres aux agences spatiales. »[8] Puis dans un message adressé à Philip Handler le 11 juillet 1970, l’Académie soviétique des sciences suggère qu’elle recevrait positivement l’idée de discuter de mécanismes d’appairages communs dans l’espace. Ce même mois, la NASA, soucieuse de reprendre la main dans le dialogue spatial, invite l’Académicien Keldych à envoyer des ingénieurs à Houston pour des discussions techniques et suggère que des responsables soviétiques et américains se rencontrent pour discuter « de techniques et de systèmes d’appairage compatibles ». Après l’été, Thomas Paine, alors sur le départ, prend à nouveau contact pour suggérer la possibilité pour un vaisseau soviétique de s’amarrer à la station Skylab en 1972 ou 1973. L’idée n’est alors pas poursuivie.

Des échanges techniques qui s’ébauchent en 1970

La toute première visite de la NASA à Moscou se déroule du 26 au 28 octobre 1970 et porte sur l’exploration des possibilités techniques relatives à des systèmes d’amarrages conjoints. Il s’agit avant tout d’un voyage de découverte lors duquel les américains ont un premier regard sur un système qu’ils ne connaissent pas, avec ses faiblesses et ses points forts supposés. Pour la première fois, Soviétiques et Américains dévoilent leurs systèmes respectifs et les procédures utilisées pour les rendez-vous. Un premier échange de haut niveau a lieu en janvier 1971 lors de la première visite à Moscou de George Low, alors directeur de la NASA par intérim, pour des discussions avec Keldych. Le compte-rendu que fait George Low de ce premier voyage fait part d’une discussion privée avec Keldych mentionnant l’idée qu’un vaisseau Apollo pourrait être modifié pour être amarré à un vaisseau Soyouz, ce qui du point de vue américain aurait l’avantage d’accélérer le programme en lui évitant ainsi d’interférer avec le programme naissant de navette[9].

Lors d’un échange à Houston en juin 1971, les représentants soviétiques confirment un accord de principe mais suggèrent l’utilisation d’une station Saliout plutôt que d’un vaisseau Soyouz. C’est sur cette base (Apollo/ Saliout) que se poursuivent alors les discussions techniques. La NASA réussit finalement à sécuriser des financements pour l’année qui vient et le 5 janvier 1972, le jour même de l’annonce par Richard Nixon du programme de navette spatiale, le président américain s’annonce favorablement impressionné par l’idée d’une annonce qui serait faite lors du sommet stratégique prévu pour de dérouler en mai de la même année à Moscou au sujet d’un amarrage spatial américano-russe.

La consolidation politique et technique de la mission

Le projet s’accélère alors avec une nouvelle réunion tenue à Moscou en avril 1972 entre la NASA et les responsables soviétiques. Richard Nixon fonde de grands espoirs sur cette réunion dans la perspective d’une annonce commune qui pourrait être faite en marge du sommet stratégique Soviéto-américain de mai 1972. Et pour garder tout son effet de surprise à cette éventuelle annonce, il demande même à la délégation de la NASA de garder cette réunion secrète[10]. Cette réunion sera décisive dans la préparation de l’accord politique. George Low (encore Acting Director de la NASA et chef de la délégation américaine) et les représentants de l’Académie des sciences s’accordent sur douze points qui pour être techniques n’en ont pas moins été soumis à des négociations politiques intenses.

Signature Nixon-Kossygine de l’accord de coopération spatiale USA-URSS du 24 mai 1972

 

De g. à dr., Christopher Kraft, Konstantin Bouchouyev, Boris Petrov et Glynn Luney en juillet 1972.

Ces échanges seront d’abord l’occasion pour les Soviétiques d’annoncer qu’ils utiliseront finalement un vaisseau Soyouz, ce qui vint « comme une surprise majeure » pour la délégation américaine[11]. Selon la partie soviétique, il aurait en effet été nécessaire d’envisager un second port d’amarrage pour Saliout ce qui était rapidement apparu comme une cause de surcoûts trop importante et avait justifié ce nouveau changement. Selon George Low, cette explication officielle est apparue alors relativement convaincante à la délégation américaine, malgré d’autres interprétations qui imaginaient des difficultés côté soviétique liées au peu de retour d’expérience sur Saliout (qui n’avait fait l’objet que d’un seul vol), ou au fait que comme les Américains n’envisageaient pas d’utiliser leur propre station Skylab, cela créait du côté soviétique une forme de déséquilibre dans la relation si Saliout avait été utilisée. En fait, la partie américaine se laisse d’autant plus facilement convaincre qu’elle avait elle-même suggéré l’emploi de Soyouz dans les discussions initiales du début 1971, essentiellement pour des raisons de plus grande simplicité avec seulement deux tirs à coordonner (Apollo, Soyouz) plutôt que trois (Apollo, Soyouz, Saliout). Par ailleurs, George Low indique que cette parité n’était pas pour lui déplaire et masquerait quelque peu le fait que les Soviétiques avaient une station tandis que les Américains n’en avaient pas encore… D’autres éléments vont faire à cette occasion l’objet d’accords définitifs comme le plan commun de communication vers la presse en cas d’accident[12], l’ordre de la séquence de tir[13] ou bien sûr le système d’amarrage commun.

De longs échanges ont également eu lieu au sujet des dimensions respectives des sas de connexion des vaisseaux (avec des diamètres qui différaient de plus de 50 cm) et plus encore au sujet (bien connu) des types d’interfaces « mâles » ou « femelles » présentes sur chaque véhicule. En fait, ingénieurs soviétiques et américains avaient imaginé auparavant, chacun de leur côté, des systèmes identiques (respectivement pour Apollo et Skylab et pour Soyouz et Progress) basés sur une interface « mâle » pour le vaisseau actif et un réceptacle « femelle » en forme de cône pour le véhicule passif. Au-delà de cette seule réalité, un tel mécanisme n’était pas propre à définir un standard d’avenir pour le vol habité, c’est-à-dire permettant d’amarrer tout vaisseau à un autre, sans considération de son caractère « mâle » ou « femelle ». ASTP fournira donc aussi aux ingénieurs américains et soviétiques l’occasion de tester une nouvelle interface dite « androgyne » (ou « hermaphrodite ») dans la perspective des futurs vols habités dans les deux pays. Il s’agissait désormais de mettre au point deux anneaux permettant un contact périphérique pour ménager un passage suffisant d’un vaisseau à l’autre et qui seront mutuellement guidés par des repères mécaniques en forme de pétales fondés sur une exacte symétrie. Pour autant, le système utilisé ne sera finalement pas parfaitement symétrique l’un des anneaux (celui du véhicule dit actif) utilisant un mécanisme de blocage sur l’autre anneau. Il reste que ce système, testé trois fois durant la mission Apollo-Soyouz, fournissait enfin la solution recherchée pour les amarrages de stations et de véhicules plus lourds, préparant ainsi les futurs programmes russes et américains de stations et de navette. Ce système sera particulièrement perfectionné par les soviétiques qui en équiperont notamment le module Kristall sur la station Mir pour la jonction avec la navette américaine.

Un succès politique sans véritable lendemain

Effectivement signée par Richard Nixon et Alexei Kosygin le 24 mai 1972 à l’occasion du sommet stratégique soviéto-américain, véritable point fort de la détente, la mission Apollo-Soyouz réalisée un peu plus de trois ans plus tard en juillet 1975 comptera comme l’une des étapes les plus spectaculaires de l’histoire internationale du vol spatial habité. Moins de quatre heures après l’amarrage des deux vaisseaux le 17 juillet, les sas sont ouverts et donnent l’occasion de poignées de mains historiques. La présence d’Alexei Leonov, premier homme à être sorti dans l’espace en 1965 et que sa personnalité haute en couleur avait transformé en véritable star internationale, contribuera à rehausser le caractère symbolique et spectaculaire de la mission. Au bout de deux jours les vaisseaux se sépareront, puis après un dernier test d’arrimage retourneront sur Terre les 21 et 25 juillet 1975.

Vue d’artiste d’ASTP dans l’espace.

 

renontre dans l’espace le 16 juillet 1975 : Stafford – Leonov – Slayton

L’accord de 1972 prévoyait une durée de coopération de 5 ans et envisageait alors implicitement un resserrement graduel des liens spatiaux entre les deux puissances. George Low et Keldych ont poursuivi leurs contacts dans cette perspective. Ces échanges ouvriront la voie à un accord signé en 1977 entre la NASA et l’Académie des sciences et qui prévoyait une mission conjointe de la future navette spatiale et de Saliout pour 1981 (en faisant usage des derniers vaisseaux Apollo et Soyouz en évitant tout de même ainsi tout problème de transfert de technologie)[14]. Mais cet accord restera lettre morte alors que les tensions s’exacerbaient à nouveau à la fin des années 70. Le début des années 80 n’arrangera rien avec l’avènement de la présidence Reagan et l’annonce en 1983 son « initiative de défense stratégique » (IDS).

Il faudra attendre l’administration Clinton pour finalement voir la navette américaine transporter des astronautes vers la station Mir. Mais les coopérations se feront alors dans un contexte transformé, guidé d’un côté et de l’autre par les nécessités du moment, sans que se manifeste véritablement l’esprit de détente symbolisé, au moins pendant quelques jours aux yeux du monde, par ce qui est resté comme un épisode unique et étonnant dans l’histoire des rapports entre les deux superpuissances.


[1] Voir sur cette histoire l’ouvrage de John Logsdon, John. F. Kennedy and the Race to the Moon, New York, Palgrave MacMillan, décembre 2010, qui consacre un long développement à ces épisodes mal connus (voir notamment les chapitres 10 et 11, pp.159-196).

[2] A peine dix jours auparavant, le président démocrate demandait à James Webb « d’assumer personnellement au sein du gouvernement l’initiative et la responsabilité principale d’un programme de coopération substantielle avec l’Union soviétique dans le domaine spatial, en y incluant le développement de propositions techniques spécifiques. » National Security Action Memorandum 271 du 12 novembre 1963, cité in Logsdon (John), , John. F. Kennedy and the Race to the Moon, op. cit., p.193.….

[3] Et premier secrétaire exécutif du National Aeronautics and Space Council (NASC) mis en place par le Président Kennedy.

[4] Space Business Daily, 16 mai 1968 cité in Karash (Yuri), Soviet/Russian-American Space Cooperation, Thèse de relations internationales, American University, 1997, p.131 (accès internet : février 2015). Cette thèse sera publiée en 1999 sous le titre « The Superpower Odyssey : A Russian perspective on Space Cooperation », par l’American Institute of Aeronautics and Astronautics (AIAA).

[5] Logsdon (John), After Apollo ? Richard Nixon and the American Space Program, New York, Palgrave MacMillan, Avril 2015, 368 p.

[6] Il s’agit du film « Marooned » ou en français « Les naufragés de l’espace » (une  traduction plus exacte aurait été « Coincés dans l’espace »…), sorti en 1969 et inspiré de la nouvelle de Martin Caidin publiée en 1964 dans laquelle un cosmonaute soviétique sauve la vie d’un astronaute américain. Gregory Peck joue dans le film le rôle d’un directeur du vol habité à la NASA initialement peu désireux de tout tenter pour sauver les astronautes mais qui doit plier devant les exigences présidentielles…

[7] Au passage, le film fait état de l’impossibilité pour le vaisseau Soyouz de servir de capsule de sauvetage pour les astronautes américains compte-tenu de sa taille (2 sièges). Cette même incompatibilité sera discutée lors de la planification d’Apollo-Soyouz, seul Apollo pouvant a priori ramener l’équipage soviétique sur terre.

[8] National Security Decision Memorandum 70 du 10 juillet 1970.

[9] Du côté américain, l’idée d’une coopération avec l’URSS n’est en effet pas complètement acquise et certains conseillers présidentiels critiquent encore le coût de cette opération.

[10] Low (George), Visit to Moscow, April 1972, to Discuss Compatible Docking Systems for US and USSR Spacecraft, April 4-6 1975, in Logsdon et al., Exploring the Unknown, Vol II: External Relationships, Washington D.C., NASA SP-4407, 1996, pp.190-196.

[11] Idem, p.192

[12] Alors que sur ce point les positions respectives de départ n’étaient pas complètement identiques, avec du côté américain la volonté d’une couverture presse instantanée, et du côté soviétique la volonté d’un léger différé. Selon George Low, la question était moins celle de l’éventualité d’un accident (les autorités soviétiques avaient été particulièrement réactives à l’occasion du drame survenu quelques temps plus tôt pour Soyouz-11) que celle d’un incident mineur qui pourrait créer l’affolement.

[13] Les premières discussions aboutissaient à un lancement d’Apollo en premier lieu, suivi de Soyouz, option suggérée par la partie russe et préférée par George Low. Pourtant cet ordre sera finalement inversé lors de la mission de juillet 1975.

[14] Et en allant même jusqu’à imaginer une mission commune pour un retour d’échantillons de puis la face cachée de la Lune…

 

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