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Satellite Explorer-22

Satellite Explorer 22.

Prévu pour le jeudi 8 octobre 1964, le lancement de la fusée Scout porteuse du Beacon-Explorer B (alias S-66 B) est finalement intervenu le vendredi 9 au soir, à Vandenberg. Le léger retard a été dû à l’hydraulique défectueuse du premier étage et au système de pressurisation du troisième étape S-259 (Allegany Ballistic Laboratories) de la fusée Scout.

Ce vendredi, BE-B .est devenu Explorer 22 en se plaçant sur une orbite extrêmement proche de celle calculée, c’est-à-dire circulaire à 915 km d’altitude, inclinée à 80 degrés, la période de révolution étant de 103 mn.

Albert Ducrocq a déjà précisé dans ces colonnes l’intérêt du nouvel Explorer (voir Air et Cosmos. n » 73, pages 30 et 31) qui doit familiariser les techniciens avec les techniques de repérage par rayons de laser, méthode précise de localisation.

Mais la mission première de BE-B sera de poursuivre l’étude de l’ionosphère terrestre déjà bien amorcée avec les précédents Explorers. En fait, c’est un satellite de transition puisqu’étant le dernier d’une série de cinq satellites destinés à une première phase d’étude de l’ionosphère et le premier d »une nouvelle série géodésique.

Pesant 52,6 kg, Explorer 22 est formé d’une coquille de 45,7 cm de diamètre et 30,5 cm de haut portant deux petites antennes de mesure des caractéristiques des particules chargées (ions et électrons) et quatre panneaux de 25,4 x 167,6 cm, porteurs des cellules solaires nécessaires à l’alimentation des batteries nickel-cadmium. Le nombre de cellules solaires a été doublé afin que de nouveaux éléments puissent entrer en service après détérioration des précédents. Les extrémités des panneaux portent les antenne de réception des ordres et d’émission des données.

 

Rappelons enfin que la partie supérieure de la coquille centrale porte les 360 réflecteurs laser sur une pyramide à huit côtés. Quatre-vingts stations dans 32 pays participeront aux expériences. En France, les stations intéressées sont celle du Laboratoire de physique de l’atmosphère (Paris, professeur E. Vassy) et la Station scientifique du Val-Joyeux (Villepreux, Dr J. Paspet-Lépine).

Article paru dans la revue Air & Cosmos n°75 du 17 octobre 1964

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